Les fêtes à bravade en Provence et ailleurs, Forcalquier, Ed. C’est-à-dire, 198p. par Laurent Sébastien FOURNIER et Philippe HAMEAU 2018
Avec les contributions de Roger de Gaudemar, Yazid Ben Hounet, Agnès Jahler, Gilbert Mengeaud, Coline Morin, Bernard Romagnan, Chloé Rosati-Marzetti, Michel Tabet, Michel Toscano, Gérard Wagner et Régis Bertrand
Un peu partout en Provence, autrefois et parfois jusqu’à aujourd’hui, des fêtes patronales ont été ponctuées par de bruyants tirs de fusil. Des jeunes gens du village, réunis sous le terme de « bravadiers » ou de « bravadeurs », tirent rituellement à la poudre noire. En quoi cette pratique, avec ses aspects guerriers, peut-elle avoir une signification festive ? Quelles sont les fonctions de la bravade ? Quelles sont ses origines historiques ? Pourquoi existe-t-elle dans certains villages et pas dans d’autres ? Qui en sont les acteurs ? Comment la contrôler ? Et quelle est l’actualité de cette pratique à l’époque contemporaine ?
Partant d’une relation inédite de la fête de saint Maxime, à Riez (Alpes-de-Haute-Provence), écrite par Roger de Gaudemar en 1869, le livre apporte des enquêtes sur les bravades aujourd’hui autour du golfe de Saint-Tropez, à Signes, Tarascon, Annot, et franchissant la mer, rend compte des compétitions ritualisées dans le Sahara algérien.
Encore quelques exemplaires en vente à l’ASER – 25€
PEINTURES ET GRAVURES SCHEMATIQUES A LA BERGERIE DES MAIGRES
LA LONGUE TRADITION GRAPHIQUE par Philippe HAMEAU
Avec les collaborations de Jacqueline Argant, Robert Biancotti, Jean-Joseph Blanc, Marc Borréani, Jean-Pierre Bourhis, Claude Bouville, Jacques Elie Brochier, Cyrille Chopin, Lionel Gourichon, Claude Masset, Michel Menu, Christophe Reynaud et Stéphanie Thiébault.
On appelle Bergerie des Maigres un grand entablement rocheux appartenant à la plus haute surface du massif d'Agnis, orné de peintures et de gravures, contre lequel a été bâti tardivement un ensemble de locaux à vocation agricole et pastorale. Les figures peintes appartiennent au corps schématique du Néolithique et sont datables du IIIe millénaire av. J.C. par comparaison avec l'essentiel du matériel céramique et lithique mis au jour dans le remplissage du site. Les figures gravées correspondent à l'expression linéaire attribuée à l'époque historique au sens large. Peintures, gravures et mobilier font l'objet d'une analyse interne qui s'efforce d'exprimer les relations qu'entretiennent entre elles ces trois catégories de vestiges.
Le site est d'abord envisagé dans ses propriétés physiques et son insertion dans un paysage minéral exceptionnel qui justifient son choix et son emplacement. Il est sélectionné parce que la vue embrasse un large territoire depuis le sommet du rocher, parce qu'il ouvre au sud, qu'il a des parois naturellement ocrées et qu'il est périodiquement soumis à des ruissellements. Il s'ouvre dans un univers de rochers et de barres rocheuses qu'il faut escalader ou contourner. Il offre donc un cadre particulier pour le déroulement de pratiques autour de l'acte pictural.
Ces activités sont supposées à partir de l'étude du mobilier. La transformation d'une partie de l'industrie lithique et le façonnage des armatures de flèche sont assurés sur le site, le tout selon un savoir-faire souvent approximatif. La céramique exclut tout récipient encombrant et stationnement prolongé. La représentativité de la faune, essentiellement domestique, pourrait traduire des activités rituelles. Les restes humains ne correspondent pas à une sépulture. Enfin, une partie de ce mobilier a subi une chauffe excessive.
Les peintures, qui sont sans doute réalisées avec une argile ocrée locale, présentent une version assez "réaliste" du personnage et du quadrupède. Ces figures d'êtres vivants sont parfois doublées comme c'est souvent le cas dans l'expression graphique du Néolithique mais sans l'association classique à des signes d'accompagnement. Les différences de taille, de sens de lecture ou la présence d'attribut sur l'une des figures permettent tout de même de retrouver la thématique récurrente du "doublement imparfait".
En reliant les singularités du cadre géographique proche et lointain au constat d'un mobilier dénotant souvent des activités inhabituelles et à la figuration de deux mêmes êtres sous des formes différentes, l'hypothèse proposée est celle d'un lieu de pratiques apparentées à des rites de passage. Sur le site s'opèrerait la transformation des hommes et de la matière.
Visité à nouveau pendant la période historique, sans doute au Moyen-Age, le site est réinvesti par la gravure. Le nouveau corpus se conforme aux figures peintes préexistantes, assimilant et complétant celles-ci. Une longue tradition graphique s'opère par le fait que les deux corpus iconographiques correspondent à un même système d'expression des thématiques par juxtaposition et contraction et se répondent ainsi malgré le hiatus chronologique qui les sépare.
Paru dans la collection ERAUL, n°122, Université de Liège, 2010, 106p. 25€
Laissez-vous conter la préhistoire en Provence Verte
par Philippe HAMEAU
s'adresser à : Office Intercommunal de la Provence Verte à Brignoles
ainsi qu'à la Maison de l'Archéologie au Val et au Musée de la Glace de Mazaugues.
Entre Campagnes et Collines
Laisser vous conter le patrimoine rural en Provence Verte
par 'Ada ACOVITSIOTI-HAMEAU et Philippe HAMEAU
s'adresser à : Office Intercommunal de la Provence Verte à Brignoles.
Entre bourgs et villages
Laisser vous conter le patrimoine bâti de la Provence Verte
par 'Ada ACOVITSIOTI-HAMEAU
s'adresser à : Office Intercommunal de la Provence Verte à Brignoles.
La Poudre, poudres de guerre, de chasse et de fête
Actes du Séminaire - 14 octobre 2006 - Musée de l’Artillerie (Draguignan)
Sous la direction de 'Ada ACOVITSIOTI-HAMEAU, Gilles AUBAGNAC et Philippe HAMEAU
Connus dans l’Ancien Monde dès le XIVe siècle, largement diffusés à partir du XVIe siècle, poudres et explosifs constituent vite un capital de pouvoir pour les souverains et pour les États. Pour cette raison, ils font l’objet de règlements et de monopoles concernant la fourniture des matières premières, la fabrication et la vente du produit. Les recherches pour améliorer la stabilité de la poudre (sécurité des stockages et des transports) et son rendement (rapidité de la déflagration et distance de tir) sont encouragées. A la fin du XVIIIe siècle, les connaissances autour du sujet se perfectionnent et se répandent. Les particuliers s’en emparent. En France, après la Révolution, des circuits de fabrication et de vente illicite s’opposent aux "magasins" officiels. La détention de cette matière est synonyme d’indépendance : affranchissement de taxes mais aussi possibilité de l’utiliser pour ses affaires personnelles et ses loisirs.
"Faire parler la poudre" équivaut à se pencher sur une multitude de pratiques de la vie publique et privée que ce produit du génie technique a contribué à développer ou à modifier. Aux changements majeurs survenus dans l’art de la guerre et à l’évaluation de la puissance des armées répondent des changements plus subtils touchant aux activités économiques et à la vie civile quotidienne : exploiter les mines, construire des puits, dérocher des champs, chasser mais aussi commencer, rythmer et clôturer les fêtes, donner les honneurs, proclamer les mariages, etc. Coups de canons et coups de fusils évoquent tant des batailles et des soulèvements que des cérémonies officielles et des réjouissances populaires, etc. L’ouvrage analyse ces divers aspects techniques, juridiques, sociaux et culturels de la fabrication et des usages de la poudre que nous proposons d’agencer cette rencontre de façon pluridisciplinaire et interactive.
220 pages - 25 € - ouvrage disponible au Musée de l’Artillerie (Draguignan) ou à l’ASER du Centre-Var.
Les Graffiti de l'Ombre
Des archives de Brignoles aux graffiti de sa prison
par Philippe HAMEAU, Marcel MOREL et Sandrine TRUCHI
La routine de la vie carcérale telle qu'elle est imposée par l'Administration est rompue, notamment, par la production de graffiti. Par ce mode d'expression l'individu atténue son ennui, raconte sa propre histoire et se place en opposition à l'ordre établi. Les thèmes que décline le détenu sont nombreux : des crucifix et des sentences morales impliquent la religion, des caricatures ou des slogans signalent une incarcération pour des raisons politiques, et le dessin de divers moyens de locomotion est une façon de vaincre l'immobilité forcée. Certains symboles sont récurrents : les mains, les armes blanches, les bateaux, etc. La femme représente plus l'être aimé, la beauté et la tendresse, que d'illusoires rapports sexuels. Deux thèmes envahissent vraiment les murs : le décompte du temps, parfois jusqu'à l'obsession et l'évocation de lieux aimés ou sublimés qui permet aux détenus de s'évader, mentalement, un court instant.
Les murs de la prison désaffectée de Brignoles ont fourni l’essentiel de la documentation illustrée. Les archives, également consultées, permettent d’insérer l’établissement carcéral dans le quotidien de l’agglomération entre 1840 et 1950 : un gros bourg industrieux qui gère à sa façon les bouleversements politiques et économiques de l’époque moderne. La délinquance n’y est pas plus importante qu’ailleurs et est présentée à travers le prisme des documents de justice et de la presse locale. Ces mille et uns renseignements nous permettent de mieux aborder la singulière cellule n°20 où un paysan de Grimaud (Var) relate sa vie en des scènes colorées et expressives : les travaux à la ferme, les battues au sanglier, les rixes dans les bars italiens, le jour de la conscription, le passage du cirque et la venue des héros cyclistes du moment, les frères Henri, Francis et Charles Pélissier.
Philippe HAMEAU
Maître de Conférences au Laboratoire d’Anthropologie (LAMIC) de l’Université de Nice-Sophia Antipolis, Président de l’Association ASER du Centre-Var.
est l’auteur de plusieurs ouvrages et articles sur les expressions graphiques de la Préhistoire à nos jours.
Marcel MOREL
Ancien Rédacteur à la Mairie de Brignoles, membre de l’Association ASER du Centre-Var
est l’auteur de plusieurs articles sur les fêtes à Brignoles, à l’époque moderne.
Sandrine TRUCHI
Documentaliste aux Archives Départementales du Var, membre de l’Association ASER du Centre-Var
a soutenu un Mémoire de Maîtrise sur le Temps à travers les graffiti de la prison de Brignoles à l’Université de Nice-Sophia Antipolis.
aux éditions du LAU – 2006 – 22 Euros
www.editionsdulau.com et lau.editions@wanadoo.fr
ISBN 2-84750-215-7
Côté colline : pratiques et constructions de l'espace sylvopastoral en Centre-Var.
'Ada Acovitsioti-Hameau
S'il est bien un ouvrage qu'il faut avoir chez soi, c'est celui-ci. Dès que vous quittez votre village, dès que vous vous écartez des plaines cultivées, des structures en pierres parsèment l'espace et cet ouvrage vous permet de les lire et de les traduire, et bien plus encore. Laissons l'auteur en donner un rapide résumé.
En Provence intérieure, les collines sont des espaces non cultivés qui fournissent des biens matériels (combustible, matériaux de construction, herbes, gibier) et remplissent des fonction immatérielles (limites, ritualité, jeux de loisirs). On rend compte ici de ces divers usages en réperto-riant et en interprétant les traces laissées par l'homme. L'étude des constructions dans leurs divers contextes (environnemental, historique, technique et humain) permet d'un côté, de comprendre les besoins, enjeux et mentalités qui les ont mis en place et de l'autre côté, d'évaluer la part des facteurs qui sous-tendent leur maintien ou leur disparition. Mesurer la profondeur historique et la persistance de certains concepts et principes permet, par la suite, de reconnaître dans la "colline" un élément-clé de l'identité locale.
40 € , uniquement sur commande auprès des Publications de l'Université de Provence
29 avenue Robert Schuman
13621 Aix-en-Provence cedex 1
chèque à l'ordre de M le Régisseur des Publications
Cicatrices murales, les graffiti de prison
Ouvrage collectif, numéro préparé par Joel Candau et Philippe Hameau
Le monde alpin et rhôdanien 1-2/2004
150 pages - 22 €
Passage, transformation et art schématique
Exemple des peintures néolithiques du sud de la France, par Philippe Hameau
B.A.R. International Series n° 1044 - 2002
280 pages - 205 figures
s'adresser à : British Archaelogical Reports
John and Erica Hedges Ldt
7 Longworth Road
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