Lorsque je regarde les deux premiers cahiers de l'ASER, l'association habite encore une tranquille petite rue du 14e arrondissement de Paris où Philippe et ‘Ada font leurs études. Lors du cahier numéro 3, l’association a déménagé à Néoules, rue des Italiens, pour ne plus quitter le département du Var. Les premiers auteurs sont principalement les membres fondateurs.
Etant arrivé un peu après la création de l’association, je me demandais bien ce que je pouvais faire pour l'aider. L’occasion m’en a été fournie lorsqu’il a fallu imprimer le Cahier numéro 1. Par chance, à mon travail de l’époque, un de mes collègues m’a suggéré de voir avec son père qui était Directeur d’école dans le 14e arrondissement de Paris. Contact fut pris, les stencils furent tapés puis l’impression réalisée dans ladite école et dans la bonne odeur de l'alcool.
Malheureusement, la technique n’était pas au rendez-vous et la majorité des premières lettres de chaque ligne était illisible. Alors eut lieu le marathon des corrections de chaque page, chaque lettre étant rajoutée à la main au stylo noir. J’aimerais d’ailleurs savoir pourquoi j’ai hérité d’un exemplaire où certaines lettres manquent toujours ! Mais j’ai reconnu certaines de mes corrections avec beaucoup d'émotion.
Je tiens donc à remercier ici monsieur Max Maullat qui était le directeur de cette école et qui nous a permis de lancer le premier cahier sur de bons rails. Je n’ose plus trop toucher à ces premiers cahiers car ils sont fort vénérables. Mais ils restent et tiennent toujours le coup et ils sont les ancêtres de ceux d’aujourd’hui.
Je suis très impressionné de lire les cahiers d’aujourd’hui où on trouve de la couleur, des photos, des cartes et où tout est impeccablement tapé. Ce qui n’a pas changé, c’est la rigueur scientifique, l’humour et une orthographe impeccable. Pour ce dernier point, je serais impitoyable.
Trop bien !
Didier Partouche