Cette année, trois prestations ont été consacrées aux bruits et aux sons, depuis l’absence de silence jusqu’à la musique. Il s’agissait d’appréhender environnement et sociétés par l’acoustique, par les résonances, par l’ensemble des faits sonores auxquels nous sommes confrontés sans vraiment y penser et qui pourtant façonnent notre quotidien.
En juin, Philippe Hameau a évoqué les ambiances sonores en Centre-Var à travers des travaux sur l’acoustique des abris peints, des témoignages oraux, des expérimentations sur la combustion du bois de chêne ou l’existence de résonnateurs sonores dans les chapelles. En novembre, Hervé Fouéré a proposé un grand bond en arrière en imaginant les premières découvertes de sonorités provo-quées par la percussion, le souffle, le raclage, etc. et qui, au terme d’innovations et de transmissions, ont engendré de nombreuses familles d’instruments de musique. En décembre, Gérard Wagner a régalé l’auditoire avec Pierrot de Brignolo et la complainte du déserteur (de Mazaugues) sans oublier deux chansons de Trenet en hommage à Marcel Morel. Il s’agissait de rappeler quelques moments musicaux de l’ASER : collectes de chansons, événements scientifiques avec musique, veillées à la chapelle Saint-Michel (et si l’on prenait le frais, ce soir …), fin de Foire à la Glace, etc.
Ce sont là des éléments de patrimoine qu’il faut concevoir au même titre que les grands monuments, les structures bâties plus modestes ou la mémoire des gens.